>> La société... On y tous dedans !! [ PV Lya ]

Mmmph... Pourquoi s'enfermer dans un grand centre commercial alors que la dernière journée ensoleillée du mois de décembre pointe son nez. M'enfin, je vais pas faie la moral, car moi même je suis à l'intérieur. Mes pas foulent le pseudo carrelage rayé, abîmé et plus très blanc de ce centre. Le monde s'est doné rendez-vous ici ou quoi ? Normal, c'est les fêtes. Ben, personnelement, j'ai rien à acheter pour personne. Je vais me garder mes pepettes pour moi même si je suis pas à découvert, loin de là même. Mon regard voyage entre les différentes vitrines colorées mais on retrouve le rouge, l'or et le vert dans chacune: les couleurs de Noël.
Je stoppe ma petite balade devant une petite vitrine remplie d'accessoire divers. Alléchée par les présentoires, je rentre dans la boutique. Cette dernière est dans les tons d'un rose bonbon avec du jaune canair et un vert pomme: une vraie bonbonnière !! Je zyeute rapidement les différents rayons mais mon regard s'arrête sur les ceintures. Je suis une grande fan de ceintures. Après un choix long et dur entre une ceinture à pointes que j'ai déjà en deux fois au moins, une ceinture multicolor et une dernière avec plein de chaîne, je choisis celle-ci. Je règle en caisse, une grosse femme d'une vingtaine d'année m'arrache le billet des mains et me rends la monnaie comme si j'avais la peste. A un moment, lorsque je vais pour passer la porte, elle me lance dans son triple menton du profiter d'une offre. Je la décline et pars rapidement. Mais elle faisait peur cette nana là. Je suis pas contre les grosses mais bon, quand on ne voit on pourrait croire que je suis anorexique. On a tort de penser cela mais de penser que je l'étais... Bref... Passons...
J'avance vers la sortie du second étrage pour descendre au premier lorsqu'un groupe de personne bouche le passage. Je lève les yeux au ciel et résiste à l'envie de tous les plaquer contre le mur. J'essaye de frailler un passage entre tous ces cocos qui parlent, machent, rigolent, répondent sur leur portable... Je soupire lorsque je sors de ce troupeau de bête, voilà donc la société,et hélas, nous sommes tous programmé ainsi. Et après on ose dire qu'elle nous étouffe ?! Alors retournons à l'âge de pierre, on verra qui sera pour... Qui se plait du progrès technologique... Oui, certains, mais bon, ils vous le diront avec un portable à la main. Et ils se disent contre la technologie ?! On est tous formaté pour répondre à une pseudi norme, ce qui entraîne la question suivante, qu'est ce que la norme ? Une moyenne, mais dans une moyenne il y a toujours des extrêmes. J'en arrive donc à la conclusion que la société est un gros bordel qui se veut programmé pour réussir. Laissez moi rire !!
Bref, la n'est pas la question. Je m'assoi sur un banc à côté d'une plante verte à moitié crever quui a plutôt pris une teinte marron et qui dégage une de ces odeurs... Limite le vomi d'un alcoolo sentirait la rose à côté. Je me redresse et quitte le seul banc libre du centre commercial, on se demande pourquoi !! Je passe entre les personnes qui restent plantés au beau milieu du chemin, avec des yeux de merlan fris, à scruter des vitrines, à faire leur commentaire dont la constructivité ne montre pas signe de vie....
Pitié, je veux sortir d'ici... Je balance mes cheveux dans l'air chargé des odeurs humaines. Je fourre ma ceinture précédemment achetée dans mon sac. Je referme mon manteau malgrè la chaleur étouffante du lieu. Je m'empresse de quitter la foule, vite de l'air...

Dernière journée ensoleillée de Décembre. Affluence au centre commercial accrue. Comme si les gens attendaient qu'il fasse beau pour aller faire leurs courses, comme si ils avaient peur que si le ciel était gris, ils délaverait la couleur des objets qu'ils achèteraient. Pitoyable. L'air est vif, colorant de rouge les joues froide des fillettes qui couraient se mettre à l'abri. Tous le monde passait, se croisait sans se voir, n'échangeant pas un regard, si ce n'est parfois un peu de méfiance. La foule se resserrait en un goulot à l'entrée, franchissant les portes vitrées qui n'avaient plus le temps de se refermer. Il doit faire chaud à l'intérieur, je n'en doute pas. L'atmosphère doit être confiné, lourde et puer le chauffage défaillant. Dehors, au moins, même si on se pèle, on peut respirer un air pollué par les hydrocarbure plutôt que par la cigarette. Faîtes votre choix.
Moi, j'ai choisi l'extérieur. Non pas que j'ai une peur panique de cette affluence, mais je n'aime pas quand il y a trop de monde. Je préfère aller faire mes magasins quand il n'y a que très peu de monde. En général lors des heures de cours. Mais passons... L'immense bâtiment tout de béton et d'acier se dresse devant moi, à peine décoré par des publicités vantant les mérites d'un quelconque produit en promotion, ou de larges bannières aux couleurs de Noël. Les gens se pressent, faisant leurs courses tardives. Les pas claquent sur le bitume avant que le carrelage sale ne prenne la relève. Mais je suis dehors, je ne peux plus suivre ce troupeau de mouton que les commerçants se plaisent à appeler clients. D'après moi, pigeon serai plus approprié.
Je suis assise sur un banc, lui-même adossé au murs gris et monotones du centre commercial. Faut reconnaître que de l'extérieure, il ne paye pas de mine. Mais pourquoi le PDG verserait des millions à ravaler la façade alors que tout se jouait à l'intérieur. Là, ce sont les magasins qui font étalage de leurs produits, recouvrant le plâtre d'une couche de couleur joyeuse, d'affiche ou de je ne sais trop quoi. Après tout, je m'en fout totalement. Et ce, jusqu'à la moelle. Je scrute la foule des gens qui entre et qui sorte, se rentrant parfois dedans. Tout à l'heure, un gamin s'est fait marcher dessus. Quelqu'un lui a rentré dedans et n'a pas jugé bon de s'arrêter. Le gamin s'est pris une lourde chaussure dans le nez et s'est relevé en braillant. Là, j'avais plus envie de lui arracher les cordes vocales qu'autre chose. Mais c'est devenu intéressant quand une personne qui avait les mêmes sentiments que moi l'a fait taire en lui donnant un violent coup de coude aux tempes. Bien qu'en y réfléchissant, c'était peut-être involontaire. Mais là, la mère s'est mise à hurler d'une voix suraiguë, à le traiter de tous les noms d'oiseaux, puis à s'occuper de son gamin en pleur. Le mec ne s'est pas démonté et lui à répondu avec un calme amusé qu'elle pouvait aller se faire voir. La mère l'a mal pris. Elle a recommencer à hurler, à te faire péter les tympans devant l'homme impassible. Les autres personnes s'étaient rassemblé autour, formant un cercle serré pour voir comment ça aller dégénérer, comme autrefois les romains regardait avidement le centre de l'arène. D'autre, souvent des parents de famille, préférait accélérer le pas faisant mine de ne pas regarder et disant à leurs enfants de faire de même. Mais la sécurité ne tarda pas à arriver et dispersa tout ce beau monde. Je lui adresser un joli doigts d'honneur qu'il ne vit pas pour le remercier d'avoir mis fin au seul divertissement dont j'avais droit, excepté le balais incessant des gens.
Mais pour en revenir à l'instant présent, je restait calé sur mon banc, fusillant d'un regard assassin toute personne voulant s'asseoir à mes côté. Et jusqu'à maintenant, ça avait marché et je restait seule sur un banc que beaucoup m'enviait, surtout qu'il était le seul. Je regardais l'entrée du magasin vomir son lot quotidien de personne, jusqu'à ce qu'il silhouette familière me saute aux yeux. Asuka. J'eus un mouvement de recul involontaire. J'étais venue ici pour être tranquille, éloignée de cette académie et pour ne croiser personne que je connaissais. Et fallait que je croise la dernière personne que j'avais envie de voir. Je suivi Susu d'un regard lourd, espérant qu'elle passe son chemin sans vouloir s'asseoir sur un banc, ce qui fatalement la ramènerait vers moi.

Je marche le plus vite possible. Je veux quitter cette foule de fou qui ne pensent qu'à acheter avant que leurs voisins ne le fassent. Dans cette société, il y a même une concurrence... Vous allez pas me dire... Que le meilleur gagne, c'est vraiment une société ou c'est marche ou crève.
Mes talons frappent le sol avec rapidité dans un claquement rauque. Je passe une mèche de cheveux d'une oreille à l'autre, sans savoir de quel côté elle sera le mieux. Je mâche du chewim-gun discrètement, pas à la manière d'une vache. J'évite aussi les grosses bulles qui lorsqu'elles éclatent en mette partout sur les lèvres et les joies, parfois même la personne qui passe à côté. Je resserre le col de mon manteau sur mon cou et mes joues lorsqu'au dessus des crânes insignifiants j'aperçois la porte de sortie. Je me fraye un passage, quitte à donner quelques coups de coudes. Mais un crétin vient me tomber dessus. Je m'écarte à temps. Le jeune homme s'écrase la face contre le carrelage sale. Il se relève chancelant et me lance un regard noir de ne pas l'avoir arrêter dans sa chute. Faut dire qu'il avait beaucoup d'espoir. Je vais pas l'aider à se relever alors que si on inversait les rôles, il m'aurait laissé tombé comme je l'ai fait mais en plus, il se serait fouttu de moi, ce que je ne me suis pas permis vis-à-vis de lui. J'ai cette descence tout de même.
Une tête blonde vient me couper le passage en criant partout « Papa! ». Je lève les yeux au ciel, sont malins les gens à lâcher leur gosse de vue. Manque plus qu'il tombe sur un violeur et on sera bien. Je le suis du regard et m'arrête à un petit bar de centre commercial. Un monsieur s'avance vers lui et l'attrape dans ses bras avec un air soulagé, bon, espérons que c'est son père. Je me poste derrière un couple qui se bécote lamentablement. Ils se regardent dans les yeux avant de s'enlacer de nouveau. Manque plus que le filet de bave qui tend avec un petit et insignifiant « slurp ». Je lève les yeux au ciel. La queue est assez courte et les serveurs compétents, suis-je au paradis ?! En moins de dix minutes je peux commander un café et un croissant. Je m'assois à une table qui vient juste de se faire nettoyer et débarrasser par une grande brune maladroite. Je bois mon café lentement, le faisant tourbilloner dans ma tasse, parfois, je viens remuer le tout avec ma petite cuièllière en plastique blanc que je casse en moins de temps qu'il faut pour le dire. Je trempe parfois un morceaux de croissant dans le liquide noirâtre chaud puis le glisse dans ma bouche. Je mâche longuement et passivement. Je lance un regard à la pendule noire et verte accrochée au dessus du comptoir. Les grandes et fines aiguilles des secondes trottent sur le cadran. Il est cinq heures passée. Je me lève après avoir engloutie ma dernière bouchée de croissant. Je remets mon écharpe et ferme mon manteau. Je sors du petit bar et avance à travers la foule, la tête haute.
Une tripotée de gamines de quinze ans toutes remaquillées sortent des toilettes. Je soupire et me dirige vers les toilettes. Avec cette chaleur je dois avoir le maquillage qui a coulé bien qe je n'en mette pas ecessivement. Un peu de fond de teint, du noir, du mascara et du gloss. Parfois, quand ça me pète, un peu de far à paupière. Mais c'est bien connue, tous les produits de beauté ça abime la peau. Certes, je ne suis pas la garce de service, juste féminine mais juste ce qu'il faut. Je pousse la porte du bout des doigts. Beaucoup de monde attends pour faire leurs besoins, ce qui laisse les miroirs libres. Je sors de mon sac en bandouillère une poche avec u crayon noir, un mascara et un reste de fond de teint. Je m'approche du miroir et me passe un allez-retour sous chaque oeil de noir, puis un peu de mascara sur les cils avant de tomponer mes joues avec le reste de fond de teint. Je range le tout dans mon sac, puis sors des toilettes où l'odeur des WC et du parfum des dames se mêlent pour donner un mélange nauséabon.
Je ne retrouve de nouveau dans la vaste allée. Au bout, la sortie, ça paraît pas sorcier, mais lorsqu'on voit tous les blaireaux qui viennent traîner ici, ça s'annonce difficile de tout passer. Je prends une pronfonde inspiration. Je préfère encore traverser la jungle amazonienne que devoir passer devant tous ces débiles qui vous reluquent, parlent de vous, parfois vous sifflent ou au contraire vous insultent. Je trace ma route d'un pas décidé. Ignorant tous le cocos qui m'entourent. J'arrive ainsi devant les grosses et massives portes. Je les pousse d'un coup d'épaule et sors chancelante. Il y a tout de même un choc thermique entre les deux. Je frissonne et ressert mon col. J'avance d'un pas lent, il fait beau. Le soleil se reflète sur mes cheveux roux avec un joli éclat pourpre partant dans les rouges. Je lève les yeux vers le ciel bleu quoique traversé de nuages noirs menançant de pluie. Au pied des buissons, à l'ombre, quelques restes de neige tombées cette nuit.
Désirant profiter de ce beau temps, je m'assois sur un banc qui vient de se libérer. Je regard autour de moi. Parfois, j'adresse quelques sourires à des personnes qui me saluent, principalement des jeunes de l'académie. Sinon, ils sont adressés à de jeunes garçons forts mignons. Je profite d'une certaine vue même si il n'y a pas de quoi déplacer des montagnes. Après avoir scruter les alentours, simplement constitué d'un vaste parking en béton brut et l'infrastructure du centre commercial. Je baisse le regard vers le sol mouillé. Je fais mumuse avec mes doigts, à les croise, les décroiser. Il faut que j'attende le bus de six heures moins le quart et il n'est que cinq heures et quart selon les dire d'une vieille dame à son mari qui lui demande l'heure depuis un bon moment.
Je relève le menton après un moment d'absence dans mes pensées profondes pour savoir si oui ou non je dois m'avancer pour l'exposé à faire dans deux jours, il serait temps !! Puis mon regard se pose sur tes épaules. Je me recule dans le banc, plaque le dos contre le dossier en fer blanc. Ben, je te vois beaucoup en ce moment, tu n'es pas la personne que je préfère mais celle que je préfère détester, tu as ce privilège. On se ressemble, à la différence prête que je suis moins sadique et immorale que toi. N'est ce pas ma chère Lya...

[ N'uping X_x ]