- Entraînement - [Libre]

En tant que chef de clan, j'ai trois pouvoir. Trois dons de la nature. Il y en a deux que je maîtrise plus que parfaitement. Il y en a un troisième, le plus puissant, qui échappe à mon contrôle. Je l'ai découvert il y a peu, et depuis je m'échine à essayer de le dompter. J'arrive un peu. A peine. Juste des choses basiques, qui lors d'un combat sérieux comme celui qui m'opposait à Asuka au parc ne m'avancerais pas à grand chose. Alors il est nécessaire pour moi de m'entraîner. Et pour cela, je n'ai rien trouvé de plus efficace que de libérer toute cette énergie, de vider chaque parcelle de mon corps pour me retrouver seule avec pouvoir. L'entraînement est psychologique que physique. Les conséquences par contre. A la fin, je suis crevé, épuisé... Alors j'ai choisi cette heure avancé de la soirée en espérant ne croiser personne dans l'état de fatigue avancé où je suis. Si c'est un ennemi, je serais mal.
Je suis à genoux, les mains de chaque côté, les phalanges blanchies, les doigts serrés sur le sol d'acier. Je n'ai pas commencer, j'ai déjà de la sueur qui goutte sur mon front. Pour le moment, rien n'est extérieur, si ce n'est cette sensation électrique qui me parcourent, me donnant la chair de poule. Je me laisse envahir par le pouvoir, arrêtant de le refouler. Je sais que vu de l'extérieure, la suite pourra paraître impressionnante. Comme je le vis, c'est seulement douloureux, fatiguant, mais à long terme utile...
J'ai chaud, excessivement chaud à force de retenir le pouvoir, de l'électriser mais sans le lâcher. Je ferme les yeux, laisse échapper un long souffle. Tout est silencieux. Immobile. Et tout explose. Du moins c'est l'impression qui en ressort. De mon corps s'échappe du sang, comme si quelqu'un s'était amusé à me transpercé et que sans gravité, le sang qui coulait partait dans tous les sens. Mais alors en vitesse accélérée, très accélérée. Le sang semble jaillir de partout, allant tracer de larges coulures cramoisies sur les murs et les gradins. Puis ça semble s'apaiser. Il y a des longues traces autour de moi, et soudainement, la pièce entière se met à transpirer du sang, à suinter de partout. Du plafond s'écrase de grosse gouttes puis rapidement c'est une pluie. Les murs dégoulinent, le sol devient une vaste flaque de sang qui ne cesse de grandir. Je suis toujours en son centre, le corps recroquevillé secoué de spasme. J'ai du sang jusqu'au cheville, et jusqu'au poignet. Ça s'arrête de couler, et je laisse échapper un grondement qui n'a plus rien d'humain. Un mouvement circulaire agite le liquide au sol, créant un cercle autour de moi. Rapidement, ce ne sont plus de régulier ronds, c'est comme un cyclone. Et je suis l'œil de cyclone, seule préservé par sa puissance. J'ai la respiration courte. Tout autour de moi, il y a déchaînement. Le sang gicle de partout, une tempêtes dont la couleur dominante est le rouge.
Et tout se calme. Le bruit entraîner par la simili tempête s'arrête. Les vagues se calme. Le sol redevient une lourde marre cramoisie. Je me relève chancelante et crache un peu de sang. Je suis couverte de sang presque entièrement. La quantité que j'ai libéré couvrirait facilement un génocide. Je suis épuisé, j'ai des vertiges et je cherche à me rattrapé. Mais dans mes veines, je sens encore le pouvoir. Je laisse la salle se nettoyer toute seule et va me laver dans les vestiaire. Au bout d'une belle demi-heure, je retourne dans la pièce désormais niquel et m'affale sur les gradins. Je prend la tête entre les mains et respire longuement.

Des pas foulent le long couloir. Passant les doigts sur le mur blanc quoique sali à plusieurs endroits, une jeune fille avance longuement. Sa main gauche gratte du bout des ongles le mur alors que l'autre main est dans la poche de son manteau noir. La capuche sur le crâne, on discerne juste le bas du visage orné de traits fins. Quelques taches de rousseurs pointent leur nez. Le souffle court et haletant, la jeune file s'arrête devant la porte massive séparant le couloir et la salle d'entraînement. Du bout des doigts de la main gauche, elle essaye en vain de pousser la porte lourde, mais sans aucun résultat. La jeune encapuchonnée pose son épaule gauche contre et pousse avec force. Peu à peu la porte baille jusqu'à ce qu'elle puisse se glisser. Mais la porte vient se refermer sur un pan de sa jupe longue noire. Levant les yeux au ciel, l'Angel tire sur sa jupe jusqu'à ce que le reste suive, faisant attention à ne pas l'abîmer. Lorsque le pan se décoince, la jeune fille enlève sa capuche d'un revers de mains vers l'arrière et dévoile ainsi un visage gracieux mais marqué par de larges cernes traduisant un grand manque de sommeil et une piqure douteuse récente.

La jeune fille d'un blond paille peu courant balaye de son regard vert la pièce: personne. Normal aussi, il est minuit passé. Elle cherche du regard l'entrée pour monter dans les gradins et y passer la nuit. Elle se reveillera à sept heures pour ne pas se faire attraper. Il fau dire qu'elle a pas été maligne: elle était allée prendre sa dose des deux jours sur le toit de l'académie, elle avait pris peine à réussir à y accéder, son bras la tirait et lui attirait une moue douloureuse sur ses lèvres fines. Et puis, au moment de rentrer dans sa chambre, la concierge faisait le tour. Donc elle est descendue au sous-sol: bon plan !! La cahudière de l'académie est juste à côté de cette salle d'entraînement. Kate, oui, c'est son nom, retenez le car elle ne vous le dira que rarement. Donc, Kate grimpe trois marches des escaliers menants au gradin, elle se retourne au milieu d'une marche pour regarder le lieu qui l'entoure: c'est un endroit qui ne lui est pas nécessaire. Elle ne peut se battre, blessée d'un bras, fragile physiquement mais pourtant pas douillette... La souffrance morale ets tellement grande que la souffrance physique est inexistante pour elle. On peut lui enfoncer une épée dans le ventre, ça lui fait le même effet qu'un gravat lancé sur le haut de son crâne. Kate se calle entre deux murs, les jambes recroquevillées sur elle-même. Elle resserre son manteau sur elle avant de rabaissr la capuche sur son visage enfantin. Elle ferme les yeux, bercée par la chaleur, s'endort...

Kate se réveille en sursaut lorsqu'une goutte lourde s'écrase sur sa jambe droite. Elle ouvre lentement les yeux et fixe la tache rouge sur le blanc de sa peau. Elle passe un bout dessus avant de le porter à son nez pour sentir. Puis un bruit sur la piste de combat la tire de ses observations sur le liquide rougâtre. Une jeune fille baigne dans le sang. Kate se cooll contre le mur de surprise et d'une pseudo-peur dut à son effrayement. Elle fixe d'un regard embué par la drogue et le sommeil la jeune fille châtain clair. Elle semble être à l'origine de tout ce sang. Kate rete contre le mur mais une large coulée vient s'écraser sur son épaule. D'un bond rapide, elle se lève mais lorsque ses pieds trouvent le sol, elle s'éclabousse de... de sang... La jeune fille retient un cri de surprise et de dégout, disons qu'après le manger c'est pas terrible. Soudain tout disparaît d'un seul coup. Kate toujours couverte de sang lance un regard à la jeune fille épuisée au centre du champ de combat. Silencieuse, elle la scrute avec détail...

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